lundi 26 novembre 2012

Enigma



Au début c'était un morceau de marbre noir tigré de veines ocres que l'on appelle le Portoro ; une roche dure et cassante, aussi belle que capricieuse.

Après considération, ce caillou se transforma en tabernacle .



 En la cherchant, je découvrais que ses arabesques se déployaient sur une courbe . 





 La forme noire exprimait quelque chose de mystérieux, mais aussi d'inquiétant ; une solitude absolue . Elle appelait son contraste, son contraire, son complément .


Un morceau de marbre blanc statuaire répondit à son appel ; par sa couleur, sa forme et son caractère . 

Leur symbiose se fit tout naturellement, mariage du noir avec le blanc .

Alors le polissage de la sculpture devenait un voyage, 
le Zaimph volant sur Matho, romance de Carthage,

Les voiles des nuits de reves, la douceur de tes lèvres
et la douce caresse du jour qui se lève ...
 
Entre les énigmes de la nuit et les images du jour, 

commence un ballet lumineux, 
mille et un reflets chatoyants ...






 
 

William Blake :

 « Si les portes de la perception étaient purifiées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. » 
« If the doors of perception were cleansed everything would appear to man as it is, infinite. » 

Extrait de Le Mariage du ciel et de l'enfer .

 

 
 

Enigma, marbre Portoro, marbre blanc Statuario, feuilles d'or. dim. 60x40x28



En septembre, j'ai du me rendre à l'évidence ;
L'atelier du Coyote, là haut sur sa petite montagne est bien trop limité pour y mener une vie artistique indépendente .
 
J'ai donc décidé de m'en éloigner pour un temps, travailler partout où il faudra et faire tout mon possible pour rendre le studio du Coyote opérationnel au printemps 2013 .

Je travaille actuellement à Carrare pour l'atelier Nicoli .
 http://www.nicoli-sculptures.com/ 


Mais allons retrouver quelques couleurs, revenons à cet été  ...






...Nous avons laissé derrière nous la cote et Portovenere . Là, nous sommes sur l'ile de la Palmaria, coté mer .  En face, nous voyons l'ile de Tino .



Dans le passé le Portoro était extrait de cette ile . 
A présent les carrières de la Palmaria sont abandonnées et la précieuse roche est exploitée en sous-sol, sur la terre ferme .


Un bloc brut de Portoro, délavé par des années de mer et de soleil .
 Les carrières abandonnées ; souvenirs des enfers pour certains, de prospérité pour d'autres, pour moi des sanctuaires .

Un sombre sanctuaire, tout de marbre noir ... Ses galeries obscures sont profondes jusqu'à se perdre dans une nuit sans fin .
De ce coté, les blocs étaient chargés directement sur les bateaux du haut de la falaise !




Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !













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